L’AlterTour rencontrera François et toute l’équipe du Journal Fakir le 16 juillet à Amiens.
Le Journal Fakir ? Extraits.
« C’est qu’on aime bien la castagne. Et qu’elle nous le rend bien : on passe notre temps au tribunal (contre un patron du CAC 40, un journaliste aux ordres, un politicien imbus). Tous gagnés, pour l’instant, les procès.
On les remporte, parce qu’on n’aime pas trop les éditos, ni les chroniques. Nos dossiers s’appuient sur des reportages, des recherches dans les archives. Ça prend du temps, de l’énergie, mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas vos beaux yeux ? (Et vos euros…)
On n’aime pas trop « l’actualité », non plus. C’est « le bruit des vagues en surface », répète notre rédac’chef. « Nous, ce qui nous intéresse, il poursuit (un peu grandiloquent), c’est la réalité : le mouvement des plaques tectoniques en profondeur. » On a donc consacré des dossiers à l’intérim, à la psychiatrie, aux contrats emploi solidarité, à un accident du travail, à une salle de muscu dans un quartier popu. Ou même à « la métaphysique du tuning ».
C’est qu’on aime bien, enfin, cette variété, cette surprise. Que le lecteur ne sache pas trop sur quoi il va tomber au prochain numéro, ou même à la page d’après. Comme un cadeau surprise. Qu’on évite le côté « militant chiant », avec la litanie des violences policières, des sans-papiers maltraités, avec toujours les mêmes photos de défilé, de gens alignés à la tribune. Et tant pis si les purs et durs se plaignent de nos impostures, ou de nos papiers culs.
Bon, tous ces « On aime / On n’aime pas », ça fait pas une ligne bien droite. Plutôt tordue. Tant mieux ou tant pis. »
Source : Journal Fakir
François Ruffin est aussi député
Si vous ne le connaissez pas, le mieux c’est vraiment de l’écouter