Camping du mouton noir
Le Camping du mouton noir, c’est le camping à la ferme, tenu par Laurence et Patrick. Une ferme avec verger, potager , quelques animaux (des chèvres, mais pas de mouton noir), une piscine pour rafraîchir les enfants. C’est l’accueil paysan, dans toute sa simplicité. Les moins fatigués iront visiter le petit village de Sarrant et sa librairie-café qui vaut le détour.
L’Association Solidarité Migrant.e.s Pays de Gascogne
Laurence, Patrick et ses amis nous présentent une association originale, dont le but est la solidarité avec les migrants arrivant sur le territoire, l’association « Solidarité Migrant.e.s Pays de Gascogne »
Il s’agit principalement des migrants climatiques, c’est à dire ceux qui quittent leurs pays à cause des dérèglements climatiques et des catastrophes « naturelles ». Qu’est-ce qui pousse des familles à prendre la route quand la vie n’est plus possible sur place ? La sécheresse pour l’Afrique sub-saharienne, la montée des eaux rendant les salées les terres arables et donc impropres à l’agriculture dans les archipels de l’océan indien (Philippines, etc) et en Asie centrale et du Sud, les éboulements, etc. Et, ironie du sort, ce sont les pays qui émettent le moins de gaz à effet de serre qui sont les plus impactés par les changements climatiques : le Bengladesh est le pays qui connaît le plus de départs. Le Honduras a vu sa production de maïs baisser en quelques années de 11 millions de quintaux à 4 millions de quintaux, poussant les paysans pauvres à l’exil. Du coup 200 femmes ont quitté le Honduras en 2018, elles partent seules vers les Etats Unis ou l’Espagne.
En 2015, on comptait 19 millions d’émigrants sans retour. Il est difficile de faire la distinction entre les migrants climatiques, économiques ou politiques. Bien souvent les personnes ont perdu leurs papiers et d’ailleurs comment faire la distinction ? Un paysan qui ne parvient plus à se nourrir à cause des changements climatiques devient un migrant économique. Alors pourquoi les catégoriser, c’est sur quoi réfléchit l’ONU, ne plus faire de distinction entre types de migrants.
On s’attend à voir sur les routes 150 à 200 millions de réfugiés climatiques (considérés comme économiques) dans les prochaines années. Il faut donc s’apprêter à les recevoir.
C’est ce que fait l’Association Solidarité Migrant.e.s Pays de Gascogne qui accueille des familles de migrants dont déjà 3 ont obtenu des papiers. Des familles de Rom, venues d’Albanie ont été soutenues par l’association, leur premier étonnement : pouvoir aller au café avec le reste de la population !
Au-delà de la solidarité internationale ainsi créée, se sont tissés des liens entre les habitants du Gers partageant la même envie d’accueillir et de partager. Du bien pour tous !