À coups de pédale et par la force des mollets. Ce 13 juillet, l’AlterTour s’élancera depuis Angers. À la fois convivial et engagé, ce voyage à vélo à travers la France propose aux participants d’aller à la rencontre des acteurs de la transition. Ce rendez-vous estival de la Transition écologique qui réunit plus de 300 cyclistes arrivera le 25 août à Pau.
À vos agendas ! Pendant près d’un mois et demi cet été, l’AlterTour traversera la France, à la rencontre des acteurs de la transition. Le tout sera placé sous le signe d’une réflexion à propos de la démocratie concrète et de l’avenir du vivre ensemble. Au programme, de nombreuses visites dans des GAEC (groupement agricole d’exploitation en commun), scop (société coopérative ouvrière de production), associations, collectifs informels, communes… mais également à l’échelle de groupe plus conséquent : le département, la région, l’état, l’Europe… Il s’agit « d’interroger la capacité du citoyen à intervenir dans le débat public en dehors des échéances électorales », explique Mathieu Fromont, l’un des organisateurs. Sur les lieux d’accueil, les participants seront conviés à des chantiers participatifs ainsi qu’à divers ateliers pour comprendre les différents projets. Bref, du concret pour un avenir serein.
En 2018, l’évènement avait réuni 307 participant.e.s et visité 74 lieux le long des 1128 kilomètres du parcours qui traversait les Hauts de France, l’Île-de-France et le Grand Est.
Découverte conviviale de projets inspirants et positifs
Au fil des années l’AlterTour, auquel se joignent plus de 300 participant.e.s à deux roues, est devenu l’un des évènements incontournables de la transition organisés pendant la période estivale. Les distances sont prévues pour que l’initiative soit ouverte à un maximum de personnes puisque les cyclistes pédalent environ 3 heures par jour en moyenne. Ils découvrent les différents visages des modèles de vie brandis contre le consumériste et l’accélération. Ils rencontrent bon nombre de collectifs qui proposent de réunir les habitants autour de nouvelles pratiques de partage et de simplicité volontaire.
Chacune des structures visitées montre, à son échelle, qu’il est possible de s’organiser localement pour modifier les structures de la société et reprendre le pouvoir sur sa vie : « Ils veulent une alimentation bio et locale, des habitats à énergie positive, des déplacements doux… D’autres souhaitent changer de métier ou de lieux de vie pour être en cohérence avec leurs valeurs. D’autres encore veulent se regrouper pour agir collectivement en renforçant la résilience d’un territoire et en relocalisant l’économie ». La particularité de ces initiatives, c’est de transposer des valeurs fortes au cœur de projets concrets et accessibles, reproductibles ailleurs dans la majorité des cas.
Changer de modèle de société
Plus personne ne le conteste, le modèle de société consumériste est arrivé à ses limites, insiste Mathieu Fromont qui rappelle que l’urgence d’agir ne fait plus aucun doute, puisque « nous connaissons tous l’impact de l’activité humaine sur le dérèglement climatique et la pollution des différents milieux de vie ». Face à ces enjeux existentiels, pouvons-nous encore rester passifs ? Pour Mathieu Fromont, la réponse est non : « on peut attendre la prise de conscience des dirigeants politiques et même baisser les bras. Ce n’est pas l’option retenue par les participants de l’AlterTour. Ils savent que des solutions existent et qu’elles ne demandent qu’à être généralisées. Ils ont aussi conscience d’être les acteurs de leur propre vie et ne comptent pas se faire imposer un mode de vie ».
Et c’est bien dans cet esprit que se fera une fois de plus l’AlterTour, afin de « rendre hommage à ceux qui font le changement ». Et de montrer que les initiatives porteuses de sens se multiplient, partout en France comme ailleurs : « Face aux enjeux écologiques imminents (érosion de la biodiversité, emballement du climat, pollution des sols et des eaux…), nous avons la capacité de nous organiser individuellement et collectivement. Mais il faudra nécessairement agir à plus grande échelle pour remettre en question le dogme de la croissance qui pille les matières premières et génère de la surconsommation et une pollution massive ».
Pour les inscriptions et plus de détails, rendez-vous sur la page Facebook de l’évènement.
Benjamin Laks, Mr Mondialisation