La joyeuse bande du BièreTour pédale à la rencontre de ceux qui font le monde de demain et expérimente la vie bienveillante et collaborative. Elle est partie ce samedi 27 avril d’Angers.
Samedi, 10 h, à l’entrée du parc Balzac, à Angers. Une vingtaine de candidats au BièreTour se retrouve autour du gros camion qui transportera matériel pour la cuisine, pour réparer les vélos, toilettes sèches, douches… Ils seront rejoints en cours de route par d’autres cyclistes, et seront en tout une quarantaine à l’arrivée à La Roche-sur-Yon, dimanche 5 mai.
Ils viennent de Paris, de Belgique, d’Italie, tous animés d’un même idéal : « Aller à la rencontre des solutions alternatives à ce qui conduit à l’effondrement de la vie sur terre, pour ne plus doper les sols aux pesticides, les humains au stress, au manque de temps, à la pollution », détaille Fabien, avant d’enfourcher son vélo.
Direction Rochefort-sur-Loire
Première étape hier, un terrain pour camper à Saint-Aubin-de-Luigné et visite de la brasserie Mousse et Sterne, à Rochefort-sur-Loire.
Pratique éthique, artisanale, bio, insertion sociale, récupération des bouteilles : les critères qui guident le parcours ont une cohérence. « C’est l’occasion de découvrir qu’il est possible d’agir autrement que ce qu’on a l’habitude de voir », confie une jeune cycliste de 20 ans, qui n’est pas venue particulièrement pour la bière.
« Le Bière tour est plus court que son grand frère l’AlterTour, en été, avec huit étapes à raison de 50 km par jour en moyenne dans une région. C’est une vie champêtre, conviviale, où on se douche avec des brocs d’eau. C’est surtout pour l’expérience collaborative que je viens », confie un cinquantenaire, prêt à affronter les changements de la météo qui oscille entre soleil et vent.
Une organisation bien rodée
Deux participants sont chargés du réveil de la troupe, ce dimanche, à 7 h. « Il y a un accordéon. Rien ne vous empêche de composer une petite chanson », suggère Elsa, bénévole du Tour.
Un autre est nommé gardien du temps, chargé toute la journée, montre en poche, de veiller à ce que les horaires du programme soient respectés.
Il y a aussi celui qui va conduire le camion, faire la vaisselle, préparer la nourriture. Le lendemain, les rôles s’échangeront.
Un jeune couple, Laure et Thibault, ont déjà suivi l’an dernier l’AlterTour.
« On vit à un autre rythme, celui du vélo, avec des gens bienveillants. Ce n’est pas pour la bière mais pour de belles idées à découvrir. L’AlterTour ou le BièreTour changent notre vie, aident à vivre d’autres possibles, comme l’habitat partagé. »
Mathieu Fromont Brasserie Plume Jurassienne (Cramans, Jura)