Est-ce qu’un week-end de plénière ressemble à un autre week-end de plénière ?
Le temps est bien gris et ça caille en ce samedi matin, et une autre ambiance est posée : beaucoup de métro et de bus fermés pour laisser la place à la première bougie des gilets jaunes.
Rdv à la Confédération Paysanne et un grand merci à elle de nous accueillir pour ce week end d’Assemblée Générale.
Nous sommes très heureux de se retrouver, comme à chacune des rencontres, les nouvelles de chacun/chacune sont prises, de nouvelles têtes, d’anciennes, les sourires marquent la plupart des visages, d’autres sont sur un bord de table pour affiner le travail du week-end, le buffet de p’tit déj est plein à craquer de viennoiseries, le café et le thé coulent à flot – un air de déjà-vu … ?
Est-ce qu’un week-end de plénière ressemble à un autre week-end de plénière ? Autant qu’un AlterTour ressemble à un autre j’imagine : certaines choses resteront immuables, comme la mise en place de brise-glace de début de journée ou de tour météo de fin de week-end, d’outils d’intelligence collective ou d’éducation populaire afin d’avancer ensemble sur les différents groupes de travail et d’être collectivement le plus efficient possible.
Ce sont ainsi les personnes présentes, le facteur humain qui fait l’unicité de l’AlterTour et de tous ses moments.
Ils quittent le collège solidaire…
Si des discussions houleuses & passionnées – Mathieu est-il en burn-out ? / qui doit prendre chez lui ou elle les petites fournitures d’ateliers du week-end ? / doit-on compter la mise en place des toilettes sèches dans le volume horaire bénévole de l’AT ? – ont parcouru le week-end, celui-ci a été marqué par le départ de pas moins huit collégiens et collégiennes solidaires, cinq étaient présents, ils ont la parole.
Philippe se sent “nostalgique” du premier de ses huit AlterTour, mais sa nouvelle vie de papa le réclame.
Bruno quitte les plénières mais à la ferme volonté de revenir en tant que simple AlterCycliste et nous dit qu’il “faut continuer !”, et termine par une inspiration : “il n’y a pas d’autogestion du code de la route, il n’y a pas d’autogestion de l’hygiène alimentaire et il n’y a pas d’autogestion de la compta !”.
Marine nous rappelle à son souvenir de sa première édition : “c’est quand on met les mains dans le cambouis qu’on tombe amoureux de l’AlterTour ”, “je repas avec 3 choses : amour du territoire et des alternative, une belle bande de potes et beaucoup d’amour !”.
Julie a quelque part grandi avec son passage à l’AT : “l’AlterTour m’a appris la désobéissance civile, m’a appris à réduire ma quantité de viande, l’autogestion, mais surtout m’a fait rencontré des gens inspirants ! J’ai beaucoup appris !” avant d’ajouter que “cette asso est pleine de nouvelles énergies qui emmèneront la barque dans la bonne direction”, et terminera les larmes aux yeux et les mains tremblantes “merci à toi Altertour”.
Enfin Vincent nous racontera également son tout premier moment à l’AT, il y arrive pendant un repas spectacle lors duquel un alter-cycliste aurait pris le micro sans demander son reste et, au lieu que l’ambiance laisse place à la gène, la fête a fait place entre participants, accueillants et artistes qui se sont pris au jeu en sortant tous leurs instruments ! “C’est important les choses qui nous plaisent d’y mettre de l’énergie”, “je sors très heureux de l’orga et du collège mais mon énergie m’emmène vers mes engagements locaux sur Lyon, mais vous allez me revoir !”.
Certains partent et auront marqué leur passage par leur singularité et leur implication ; c’est peut-être ça la définition d’un groupe solidaire, une somme d’individu travaillant à leur bien-être en le consacrant aux autres.
Ils poursuivent l’aventure au Collège Solidaire !
Et d’autres restent, pour faire vivre tout ce savoir acquis au fil des génération d’alter-cycliste, à l’image d’Elsa – une très belle prestation de l’exercice 2018-2019 de l’AT est à lui reconnaitre – dont “l’AT c’est prendre soin de cet objet merveilleux qui m’a tant apporté et ce qu’il apporte à tout le monde”. Pour Virginie “le Collège Solidaire est un bon moyen d’avoir les pieds dans l’asso”. Ludo nous dit en sourire : “ je suis très bien dans ce groupe, c’est très très vivant et j’aime beaucoup cet outil de transformation sociale et personnelle”. Et enfin Loïc, non sans humour : “je ne sais pas du tout pourquoi je suis là, (…) j’étais pas vraiment écolo mais j’ai vu cette organisation en autogestion, j’ai vu peu d’endroits sur terre où tu ne dois pas faire tes preuves pour s’intégrer, on apprend énormément en s’impliquant, on donne des responsabilités aux gens, on leur fait confiance”, “partir maintenant ce serait trop con, c’est maintenant que je peux faire des choses !”
Voilà pourquoi on l’aime tant cet AlterTour…
pour tous ces humains qui y participent, pour toutes ces émotions créées en nous, pour toutes ces causes universelles et inconditionnelles qu’il nous parait juste de défendre, tous ces doutes, toutes ces réponses, tous ces déclics qu’il provoque en nous qu’on soit simple participant, accueillant, engagé dans l’organisation, ou badaud qui a vu de la lumière, je ne connais personne qui y soit passé de très près ou de plus loin en restant indifférent face à ce qu’il s’y passe.
Ivan
Voici les photos du WE ! Les photos de Guillaume et les photos de Samy, merci à eux !
Credit photo : Guillaume Gallois
L’équipe du Collège Solidaire 2019/2020 au complet :