“1h15 de marche”
“4 heures de covoit pour 200 kilomètres”
“Arrivé mercredi soir histoire d’être sûr de pouvoir venir”
“Venu à dos d’âne, sobriété totale, j’ai mis 9 jours mais rien ne me fera louper la plénière !”
La grève générale a donné du fil à retordre aux adeptes de mobilité douce et alternative que nous sommes. Il a donc fallu s’organiser chacun à sa sauce pour arriver à l’heure dans le 11ème ce samedi 7 décembre.
Ce week-end, on choisit le thème…
Mais le groupe était motivé à l’idée d’entamer de manière concrète l’organisation de l’édition 2020 de l’AlterTour. Car oui, ce week-end, nous allons choisir le parcours ! Vaste programme qui a commencé par un tour de présentation en forme de fil rouge à se faire passer sans laisser de mou ! On a notamment découvert que Jérôme adorait dénouer les nœuds… De nœud, il n’y en a pas eu au moment de choisir le thème du recueil des alternatives qu’on rédige pour la revue Silence ( https://www.revuesilence.net/ ). Un sujet fit tapidement l’unanimité, il s’agit de “se dépêcher de prendre le temps”. Du coup, tellement en avance après ce choix rapide, on a pu souffler un peu et profiter d’un repas comme souvent copieux.
Et le parcours de l’Altertour!
Une fois repus, nous sommes rentrés dans le vif du sujet avec une présentation sous forme de speed-dating des départements. Le groupe, divisé en 2, était réparti entre défricheurs présentant les alternatives et “Altercyclistes” venant choisir sa région de voyage. Ce speed-dating portait bien son nom et c’est avec une légère frustration qu’il fallait avancer et choisir les alternatives « coups de cœur » du groupe. Rapidement, une dizaine d’alternatives se sont dégagées à travers la zone de recherche. Partant de ces informations, chacun a eu la possibilité de créer son parcours idéal de manière individuelle. Ce parcours était matérialisé sur la carte via un fil rouge de 1000 kms. Tous les parcours posés au sol étaient splendides mais malheureusement il était très difficile de les classer selon une certaine logique. On était donc un peu perplexes quant à la façon d’arriver à se décider. On vous épargne les détails et les discussions mais il fut finalement conclu de clôturer la journée et de se laisser le temps de voir ce qui pourrait émerger le lendemain.
Une majorité du groupe est alors allé à Ground Control pour le lancement du projet “Super Local”, une plate-forme numérique recensant toutes les zones à défendre en France et qui invite les citoyens à se mobiliser localement contre les grands (et petits) projets inutiles. Belle alternative là aussi, et le signe d’une conscience qui s’éveille. Nous, on a fait ce qu’on a pu mais avant minuit, chacun était reparti de son côté pour attaquer la journée du dimanche.
Encore un effort, il faut se décider maintenant !
L’idée a été de diviser le groupe en deux afin de proposer deux trajets différents en tenant compte des propositions de la veille, des alternatives « coups de cœur » mais aussi des organisateurs d’étapes potentiels. Après un très beau moment de recherche et de construction collective, les deux parcours ont été proposés et finalement ils n’étaient pas bien différents.
Avec les outils de la gestion par consentement, les doutes et les objections ont été levés et moyennant l’augmentation de deux jours du tour, un parcours satisfaisant tout le monde a été validé. Encore fallait-il choisir un sens et c’est à Grenoble que revient le bonheur de débuter le tour tandis que c’est l’Indre qui aura l’immense plaisir de conclure cette aventure qui s’annonce déjà extraordinaire.
Qui veut préparer des étapes cette année ?
Nous avons pris le temps de définir les organisateurs d’étapes et les voyants sont au vert de ce côté-là aussi, avec une vingtaine de personnes motivées. Il y a encore de la place pour ceux qui ne sont pas manifestés et les Echappées Belles sont totalement à imaginer.
Pour finir la journée, nous avons eu droit à un super retour d’expérience d’organisateurs de la part de Caro et Loic sous forme d’un petit sketch original et rassurant pour tous les nouveaux (¨ oups, le tréma de Loïc s’était échappé, qu’il me pardonne (et que les absents me pardonnent pour la private joke (et que les francophiles me pardonnent pour cet anglicisme (et que les parenthèsophobes me pardonnent… (et merde)))).
Après toutes ces discussions, nous étions plus légers au moment d’aborder la question du recueil et des premières alternatives à présenter. 10 lieux ont été choisis selon leur localisation, leur intérêt et leur diversité et les 10 rédacteurs sont déjà dans les startings-blocks, mine aiguisée et dictionnaire prêt à sévir.
Une météo interne lumineuse a ponctué ce week-end et je ne pense pas me tromper en disant que chacun est rentré chez soi avec le sentiment d’avoir vécu un formidable moment d’échanges et de construction commune. Vivement la suite !