Aujourd’hui c’est le grand départ de l’AlterTour 2015 !
Après 2 jours de préparation, rangement, mécanique vélo, nous accueillons les premiers Altercyclistes au camping municipal de Bar le Duc. Un tour de présentation des participants, une description du fonctionnement de l’AlterTour et nous nous répartissons les tâches du jour : gonfler, graisser et décorer les vélos, préparer le repas de midi, faire un appoint de courses au magasin bio, à la pharmacie et chez le vélociste, vaisselle…
A 13h30 nous nous répartissons les vélos et nous prenons la route ! 30 km de voie verte le long du canal et 15 km de petites routes entre Saint Joire et Bure.
En route nous sommes rejoints par Nicolas, il vient de Lille. Sa licence environnement en poche il a voulu changer d’air, quitter la ville. Il prend son vélo et parcours la France de woofing en woofing à la recherche d’une vocation. Il y a 3 mois il atterri en Meuse chez un producteur de mirabelles bio proche de la retraite. L’un cherche un repreneur l’autre à trouver une vocation ! A la rentrée septembre Nicolas débutera un BPREA viticole pour obtenir le droit de devenir chef d’exploitation agricole et diversifier l’activité en plantant des vignes. Il envisage de réorienter l’exploitation en vente directe. Il a une pêche d’enfer et ça fait plaisir à voir !
A 18h nous arrivons en fanfare à Bure à la Maison de Résistance à la Poubelle Nucléaire. 30 min plus tard nous sommes rejoints par les Bure à Cuire (la formation réduite du groupe des Bure Haleurs) sur leurs toldbike ! Ils rentrent de Notre-Dame-des-Landes où ils étaient le week-end dernier pour le dernier grand rassemblement.
Ils ont parcouru 600 km en 6 jours ! C’est l’équivalent de 2 semaines et demie de l’AlterTour ! Ils n’ont pas traîné les copains.
Nous partons avec eux pour un ultime tour d’honneur devant l’ENDRA. A peine arrivé les gendarmes immobilisent le concept car Tube/deux chevaux, le véhicule qui accompagne les Bure Haleurs et entament une fouille minutieuse. Les Bure à Cuire sortent alors les instruments et improvisent un concert devant les Altercyclistes et les gendarmes.
Les gardiens de la paix, qui feraient bien de nous la foutre plutôt que de la garder, cherchent désespérément un moyen de verbaliser le véhicule et finissent par trouver un défaut de plaque d’immatriculation. Visiblement ils ne savent pas qu’un véhicule de collection peut rouler en l’état tant que le contrôle technique est validé tous les 5 ans. Ça fera 90 € d’amende quand même.
Nous retournons à la Maison de Résistance à la Poubelle Nucléaire et terminons la journée par une présentation des lieux et de l’histoire de la lutte, une visite de la maison, un apéro, de superbes crêpes préparés par Philippe et Bruno, une projection du film « Poubelle la vie » suivi d’un débat et un concert des Bure Haleurs au coin du feu.
C’est fou tout ce qu’on peut faire en une belle journée du 18 juillet !
Mathieu