Quand on arrive à Saumery, on se demande si on est vraiment dans une clinique psychiatrique. Saumery est une clinique privée, certes, mais s’inscrit dans une politique de santé publique. On ne soigne pas que les riches. Le soin est partout, dans les 20 hectares du parc boisé, dans le château où résident les patients… qu’on peut parfois prendre pour des soignants. Et oui, ici, aucune blouse blanche !
Dans le club thérapeutique, patients et soignants font 50-50
Et surtout, à Saumery, il y a le Club thérapeutique, une association dont le bureau est composé à parité de patients et de soignants. Le Club, c’est le poumon de la clinique, il organise les activités au quotidien à l’initiative des patients et des moniteurs. Outil de traitement de l’aliénation sociale, le Club permet de considérer le malade comme un acteur singulier et non comme un handicapé. Saumery est l’une des rares cliniques s’inscrivant dans la mouvance de la psychothérapie institutionnelle, qui considère que le soin doit prendre en compte l’ensemble de l’institution.
« Je suis arrivé en 2017 et mon premier engagement c’était avec le Club. J’adore les séances car on a plein de débats ! Et puis ça fait partie de mon soin. Au début, je ne comprenais pas le sens de prendre son temps. Je me suis présenté par provocation, je ne pensais pas être élu. Prendre le temps de se soigner n’est pas toujours évident, on n’a parfois pas envie. Mais les perspectives changent ici. Il faut prendre le temps de trouver ce qu’on cherche. Il y a un moment de déstabilisation quand on arrive. Et il y a beaucoup d’entraide. On est tous ensemble. » Marc, patient et membre du club thérapeutique .
L’AlterTour rencontrera La clinique de Saumery le 18 août à Huisseau sur Cosson (41). Retrouvez toutes les informations sur le programme de l’AlterTour.