Malgré le nom – qui désigne le fond, l’endroit reculé – la ferme de Christophe est un petit bijou de résilience ouvert au monde. Pour ce collapsologue dans l’âme, se préparer à un éventuel effondrement passe par la diversification, la bientraitance animale et la conservation d’espèces rustiques : alors qu’ici tout le monde a des vaches charolaises, Christophe a choisi la race Aubrac, des chèvres du Massif central, qui se laissent traire avec plaisir par qui veut essayer.
« Moi, ce que j’aime c’est la vivance, la biodiversité et la beauté » explique Christophe.
Ici, point de hangars rouillé ni de tunnel en plastique.
Les prés sont colorés de 150 espèces végétales dont se régalent vaches, chèvres et quelques brebis, dont l’herbe sauvage est l’unique alimentation. En plein-air toute l’année, elles fournissent un lait riche et de la viande au goût délicat, le tout vendu en direct à la boutique de la ferme et au Magasin des possibles, l’épicerie associative toute proche. Résultat : un bilan carbone amoindri, des enfants attendris par les animaux et des woofers qui viennent de Californie pour découvrir cette ferme !
« Une façon de faire et une façon d’être »
Pour Christophe, c’est ce qui fait toute la différence. Il applique cette maxime à merveille à son potager en faisant ses portes-graines, en paillant ses buttes pour limiter l’usage de l’eau de source et en récupérant tout matériaux dans la forêt pour faire des tuteurs ou grilles pour les haricots grimpant.
Lors d’un débat dimanche 26/07 à la fraîcheur de l’étang, il nous expliquera comment tout ça fait sens quand on considère que tout peut s’effondrer.
La ferme de l’Enfer sera la première étape de l’Echappée Belle, du 24 au 30 juillet !