Dans le silence de la nuit, mon esprit s’éveille, l’insomnie s’installe. Le silence propice à l’écriture. Silence, la revue. Partenaire depuis le premier AlterTour en 2008, celle-ci est née en 1982, dans le quartier haut perché de la Croix Rousse à Lyon. Bassin de solidarité, d’ancrage et d’accueil ; historiquement quartier des ateliers de soie et de la révolte ouvrière des Canuts. Pas de meilleur endroit pour la première revue écologique de France : un atelier de soi, pour sentir la révolte intérieure gronder et ouvrir sa gueule*.
Sous forme associative, avec ses 5 salariés et 5000h de bénévolat par an, le but est de faire connaitre des alternatives positives. Revue collaborative. Tous un chacun peut envoyer un article, une brève voire un dossier entier : Vous, moi, qui veut. Évidement, il est relu, épluché voire retouché par le comité de rédaction et tout ça en écriture inclusive. 3 thématiques : l’écologie, les alternatives, et la non-violence. 11 numéro/an, 3700 abonnés et 800 numéros vendus dans les dépôts ici et là. Ajoutez à cela un site internet où les numéros de plus de 2 ans y sont partagés ainsi que les numéros épuisés.
Tant de boulot, mais avec le principe de base de ne pas dépasser les 27h de travail par semaine car militer, acheter en conscience, être présent à soi et à ses proches, demande du temps. Une vie passée au travail, on finira bien par le comprendre, rend le changement trop compliqué, minime, voire impossible. Silence partage ses locaux (un ancien atelier de soie) avec entre autres la revue Sortir du nucléaire. Elle, est née des luttes locales contre le gouvernement et ses idées nucléaires, dangereuses et démesurées. Le but est de faire du réseau entre les 924 collectifs qui agissent indépendamment les uns des autres, avec ses positions propres mais gardant le but commun de mettre de sérieux bâtons dans les roues des projets de l’État et lobbyistes. La centaine de victoire du réseau et les actions toujours en cours témoignent bien de la démence de nos dirigeants à vouloir vaille que vaille maintenir cette énergie aberrante. Les 12 salariés animent, surveillent les installations, vérifient les publications, répertorient les incidents, collaborent avec les experts et mènent des actions de juridiques. La revue se fait une nouvelle tête avec un nouveau graphisme, un nouveau rubriquage et bientôt un nouveau réseau de diffusion. Surveillez vos kiosques, sortez du nucléaire et ne passez rien sous silence.
* la revue Silence fait suite à une revue « la gueule ouverte » créée par les anciens de Charlie Hebdo.
Mathilde