Partis de Volstroff le matin, les cyclistes de l’AlterTour et d’Alternatiba se sont arrêtés quelques heures à Rive en fête avant de partir en direction le Luxembourg. Ce groupe parcourt la frontière pour sensibiliser à l’environnement et au réchauffement climatique.
Malgré la pluie, ils étaient une cinquantaine de militants écologiques, ce lundi, à partager un pique-nique sur les rives de la Moselle. Tous en tenue de cycliste, sans exception. Ils ne sont pas des coureurs du Tour de France, mais de l’AlterTour et du Tour Tandem Alternatiba, initiatives écologiques et citoyennes organisées par Altercampagne et Greenpeace, entre autres. Depuis plus d’une semaine maintenant, le groupe parcourt la frontière afin de sensibiliser la population à la problématique, environnementale, du réchauffement climatique.
La force de l’unité
« C’est un événement hors du commun », « l’initiative est simplement géniale », « c’est une bonne façon de promouvoir l’écologie en s’amusant » ; les participants sont unanimes. Pour le moment et malgré la météo, la huitième édition de l’AlterTour est une réussite. Certains sont venus de très loin pour participer à cette course-promotion de plus d’un mois, partie de Bar-le-Duc le 18 juillet. « Nous sommes des Auvergnats habitant en Moselle, et nous aimons voyager, y compris en France. Ce n’est pas notre première participation à cet événement » raconte un couple.
C’est d’ailleurs une formidable occasion, pour les participants, de rencontrer des gens d’autres régions, touchés par les mêmes problèmes de société que sont l’écologie et l’environnement. « Nous avons des altercyclistes qui viennent du Sud de la France, de Belgique, et même d’Espagne , explique Mathieu Fromont, coordinateur de l’AlterTour. Il y a, en tout, 220 inscrits, mais nous ne courons pas tous les jours, on se relaie. »
Dans deux jours, les chemins des cyclistes de l’AlterTour et des tandems d’Alternatiba se sépareront. Alors que les vélos de trois et quatre places prendront la direction du Nord, puis de la Bretagne, afin de continuer leur grand tour de France de 5 600 km, les altercyclistes passeront par la Belgique, avant de revenir en France et finir leur course à Calais, le 23 août prochain. « Nous ne sommes pas la même association, mais nous défendons les mêmes causes, affirme Mathieu Fromont. Il était normal de faire un bout de chemin avec Alternatiba. »
Promouvoir le climat
L’objectif de la campagne est, bien évidemment, tourné vers l’écologie. Les trente-cinq étapes et 1 200 km de l’AlterTour permettent à l’association et à ses cyclistes de visiter un bon nombre d’alternatives environnementales et citoyennes, tout au long du parcours, partout en France. « Nous sommes accueillis dans des fermes biologiques, des lieux autogérés, ou encore des infrastructures tenues par des collectifs écologiques et altermondialistes , précise Mathieu Fromont. Nous tenons à ce que l’événement reste le plus écolo possible. »
Cette année, le thème principal du tour est le climat. Si un nombre grandissant de personnes et de collectifs, mais aussi d’entreprises, agit au quotidien contre le dérèglement climatique, le problème est encore trop peu pris au sérieux par une partie de la population. Le sommet sur le climat COP21 aura, par ailleurs, lieu à Paris à la fin de l’année, les altercyclistes ont donc naturellement privilégié cette thématique.
Les soirs de chaque nouvelle étape, les militants organisent des stands, des concerts ou encore des visites d’AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) ou de maison énergétique. Si la sensibilisation est le but principal de l’événement, les cyclistes se préparent aussi, quelques fois, pour des actions plus militantes, comme à Bure il y a quelques jours.
Ce n’est pas la première fois que l’AlterTour fait une escale à Thionville. En 2009 déjà, les altercyclistes étaient restés quelques jours en Moselle.
Source, le républicain lorrain : http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-thionville-hayange/2015/07/27/les-altercyclistes-font-etape-a-thionville