Exit les destinations exotiques et, pour le moment, exit la plage : la pandémie de Covid-19 rebat les cartes pour les vacanciers. Et si c’était l’occasion de découvrir ou redécouvrir son propre territoire ? Rencontres à vélo, nuits à la ferme, visites de villages… Tour d’horizon de quelques excursions solidaires et écolo, pensées pour voyager local, bien avant tout ça.
Moins loin mais mieux
Partir moins loin comporte deux autres avantages, qui aident le développement du tourisme local depuis déjà quelques années : ce sont des vacances souvent moins onéreuses et moins polluantes. D’après le calculateur des émissions de carbone de l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : pour 100 km parcourus en voiture, environ 20 kg de CO2 sont rejetés dans l’atmosphère, quand 10 000 km en avion en produit 2,2 tonnes. Et ce chiffre tombe à zéro si on voyage localement… à vélo ! D’autant que les Pays-de-la-Loire sont une région facilement cyclable. « Nantes est au carrefour de deux itinéraires européens, l’Eurovélo 1 et l’Eurovélo 6, les services d’accueil sont bien développés. Et il ne faut pas un gros investissement de départ pour préparer son vélo à la route : l’achat de sacoches, une petite révision et ça s’arrête là », énumère Florent Tijou, de France Vélo Tourisme.
Cette association de promotion du tourisme à vélo est basée à Nantes. Elle répertorie notamment l’ensemble des itinéraires cyclables de France. « Partir en vélo, c’est l’occasion de redécouvrir notre environnement, de se déconnecter et de laisser la place à l’imprévu. » Et si, d’ici deux mois, on peut envisager de s’éloigner un peu plus, l’AlterTour propose un circuit en vélo tourné vers la découverte d’alternatives en matière d’habitat, d’alimentation, de transports, etc. Né auprès des acteurs de la mobilisation anti-OGM en France, l’AlterTour en est à sa 13e édition. Il est organisé par Altercampagne, qui fédère une vingtaine d’associations nationales dont Attac, les Amis de la Terre ou encore la Confédération paysanne.
En groupe de 60 cyclistes, le périple se déroule en autogestion et pour la durée de son choix. De Grenoble à Argenton-sur-Creuse pour l’édition 2020, les étapes sont agrémentées de chantiers collectifs, façonnage de pains, projections ou débats… L’occasion d’ajouter encore un argument en faveur de ces vacances régionales, vertes et pas chères : l’apprentissage militant.