Au Cloître-Saint-Trégonnec, une école solidaire accueille des jeunes hommes réfugiés depuis mars 2018.
« Pour moi, l’essentiel c’est eux, leur volonté, leur courage.
Ce sont des héros. Ils ont besoin d’un toit, de la nourriture, de l’affection« .
Sandrine Corre, présidente de l’association
Un accompagnement matériel
Au moment de la jungle de Calais, une bande de potes s’est impliquée en lien avec les associations locales. Quand un centre d’accueil s’est ouvert pas loin de chez eux, ils sont allés à la rencontre des jeunes. Les voyant en état de détresse, coincés dans ces centres, ils ont retroussé leurs manches.
La mairie a prêté une salle, des professeurs bénévoles assurent les cours – français, mathématiques, anglais, informatique.
L’après-midi, c’est menuiserie et couture.
Un accompagnement émotionnel
Ils accompagnent aussi les jeunes sur le plan sanitaire et psychologique et dans leurs démarches administratives.
« Nous leur proposons un lieu pour se poser, comprendre ce qui leur arrive, réaliser une première intégration.
Ils sont très seuls. Nous pouvons leur offrir de se sentir écoutés, de pouvoir de nouveau faire confiance à quelqu’un, après l’expérience très dure de la route« .
Pour les loger, cela a d’abord été chez eux, puis ils ont trouvé des familles d’accueil. En 2019, ils ont pu louer une maison de vie financée par la communauté de communes.
« Si je ne viens pas, ils me réclament, je suis leur “tata”. Cela me demande beaucoup d’énergie. J’ai eu un début de vie heurté et la chance de rencontrer des gens qui m’ont aidée, accueillie ; c’est aujourd’hui à mon tour de donner« .
L’intensité d’une vie bien remplie
« L’essentiel, c’est l’affection, la sécurité, avoir des gens qui s’occupent d’eux, le rapport humain. L’échange est hyper riche« .
Reconnue d’intérêt général, l’association est soutenue par des dons. Tout le monde est bénévole.
Plus de 80 jeunes ont été accueillis en trois ans ! Certains poursuivent même dans les lycées pro de la région.
« Nous vivons des émotions très fortes : de la joie quand ils ont leurs papiers, de la tristesse quand ils se font jeter…
Nous nous engueulons aussi. C’est cette intensité qui fait une vie bien remplie. Les anciens reviennent.
C’est vraiment comme une famille.”
Pour s’engager auprès d’elles et eux, rendez-vous sur leur site.
De notre côté, nous leur rendons visite le 22 août 2021 lors du passage de l’AlterTour en Bretagne