Au départ, il y a un comité de riverain.es inquiet.es devant les échouages d’algues vertes qui empuantissent la plage d’Hillion.
Ils et elles veulent comprendre, agir, et, en 2000, le comité devient une association, Halte aux marées vertes.
« Au fil du temps, j’ai eu beaucoup d’expériences de lutte, de montage de projets, avant de devenir « monsieur algues vertes » et de présider Halte aux marées vertes – même si mon rêve est que des jeunes prennent le relais !«
André, coprésident de l’association
Militantisme et humanisme
« Je sais qu’il faut un but précis sur le papier, comme le joueur de golf dont l’objectif est de mettre la balle dans le trou.
Mais il est aussi nécessaire de créer une dynamique avec des événements collectifs, festifs, pour donner et maintenir la motivation.«
Les algues puent et tuent : hommes, animaux… Les autorités lancent le Plan algues vertes – nettoyer les plages – pour sauver le tourisme. Des millions d’euros sont engloutis, sans viser la cause pourtant connue : l’agriculture intensive qui couvre la Bretagne de porcheries gigantesques, qui épandent du lisier, polluent l’eau – qui pollue la mer –, et donnent matière à se développer aux algues vert fluo.
Un combat pour le bio, contre l’élevage hors-sol !
« Une méthode, oui, mais dans quel but ?
Nous avons fait évoluer nos statuts après vingt ans : partis du constat de la pollution par les algues vertes et d’actions citoyennes de défense du patrimoine maritime, nous voulons maintenant redonner à la terre son pouvoir d’être nourricière, d’où notre combat pour le bio, contre l’élevage hors-sol.«
La solution ? Connue aussi : changer d’agriculture, mettre (au moins) tous les bassins versants en bio, avec des exploitations à taille humaine.
Halte aux marées vertes mène pied à pied la bataille juridique, fait condamner l’État comme « responsable », réunit des centaines de personnes pour des actions festives, lance des pétitions, des manifestations, des conférences.
« Nous souhaitons que tous les êtres vivants puissent s’épanouir de manière équilibrée pour préserver l’avenir de la planète, agir pour que toute la vallée du Gouessant soit considérée comme un être vivant. »
Le combat continue !
Rapprochez-vous du mouvement, de notre côté nous passerons les voir le 12 août 2021.