Il était une fois en Pays de Bray, une petite troupe d’irréductibles cyclistes organisateurices… Une fin de semaine entière, entre la brume et le crachin, iels réparèrent et préparèrent, s’activèrent et plastifièrent.
Quand le lundi fut venu, le ciel manqua de leur tomber sur la tête, par seaux entiers les cieux déversèrent leur courroux mais la nouvelle fournée d’altercyclistes fraichement débarquée ne se découragea point. Iels firent connaissance et reçurent une quantité gargantuesque d’informations. La légende dit, qu’apparut à cette occasion, une créature mythique formidable : la grande chenille de boue aveugle…
De la boue jusqu’aux sourcils et entre les orteils, les participant.e.s découvrir ICart, une carte à la main, le nez levé vers les étoiles ou réuni.e.s autour du feu de camps.
Iels apprirent à se masser, à observer les plantes et à cuire des poteries puis s’en furent pédaler dans les monts et les vallées du Pays de Bray. Pour déguster du cidre et admirer des moutons médaillés.
Le soir la fanfare les fit swinguer et on dit que la chenille géante réapparut. Les musicien.n.es les accompagnèrent également au départ le lendemain. Sur la route leurs mollets et leur endurance furent éprouvés mais tout.e.s finirent par franchir la ligne d’arrivée. Le ventre rempli de délicieuses mogettes sur leur lit de mogettes et la curiosité piquée par le Grand Jeu Mystère.
Les Altercyclistes écoutèrent la présentation du meunier et du boulanger du moulin de l’Arbalète puis, accompagné.e.s de quelques locaux et dans un luxuriant théâtre de verdure, accomplirent un mystérieux ballet scandé d’arguments. La soirée fut agrémentée de bières locales et de brioche débordante de beurre et leurs oreilles furent bercées par les bardes de la région.
Ces braves gens repartirent à l’aube sur les chemins, enfourchant leurs destriers, sans se laisser décourager par le dénivelé. D’autres animaux extraordinaires et chimériques apparurent sur leur chemin et à destination, un houmous divin les rassasia.
La municipalité de Malaunay les emmena se promener dans les rues de la cité en exposant les initiatives qui y étaient engagées. Les talents de la troupe s’exposèrent le soir et à nouveau la cervoise coula à flot dans les gosiers.
Et enfin, pas plus tard que ce matin, malgré la grisaille, la généreuse épaisseur des tartines et les chants de réveil leur permirent de se lever de bonne humeur. La rencontre la plus incontournable eut lieu en haut d’une colline qui les fit suer durement pour y accéder. Là haut un magicien fabriquait des pains en utilisant les flammes de l’astre solaire. Redescendus les voici et mon fabliau se termine ici !
© Herbert Roers