Mardi en fin de journée nous découvrons le magnifique mas de la ferme du Berquet, lové au sein d’une nature luxuriante. La forêt est magnifique et nous apporte un peu de « fraîcheur » au moins pendant les soirées et les nuits. Un ruisseau contribue au rafraîchissement de l’atmosphère et des corps. C’est avec le plus grand plaisir quenous nous arrosons à la mini cascade.
En effet, l’eau n’est pas un problème à la ferme du Berquet. Trois sources alimentent le lieu.
Ces derniers jours, nous prenons conscience au quotidien et avec nos hôtes de l’importance vitale de l’accès à l’eau.
La journée commence par deux ateliers possibles : la visite de la ferme et un atelier de transformation. Nicolo, altercycliste propose de son côté un atelier dérivé de la fresque du climat intitulé « inventons nos vies bas carbone ». D’autres altercyclistes proposent des ateliers yoga, étirement réveil musculaire. L’ambiance est studieuse et sereine.
Gaston résident nous expose le fonctionnement du collectif. Il relate l’histoire du lieu, acheté il y a 10 ans par une personne seule qui a fait rénover le mas. Ensuite se sont joints d’autres personnes. Il y a 11 hectares de terrain dont 2500 m2 cultivables. Une châtaigneraie de 6 hectares permet de faire des produits dérivés à base de châtaignes qui sont le revenu principal du collectif.
Le jardin est cultivé collectivement, le mardi étant le jour du travail collectif et de la répartition des tâches pour le reste de la semaine. C’est aussi un jour de réunions de fonctionnement. Le collectif attache de l’importance à prendre soin de ses relations en interne. Ils recourent aux services d’un médiateur.
Il est convenu que chacun.e consacre un mi-temps au travail à la ferme, en échange du gite et du couvert et qu’iel est libre de travailler en dehors sur son autre mi-temps. Les membres du collectif sont membres d’une association.
Cette année est un moment de changement : la fondatrice est partie. Elle compte faire don du mas à un fonds de dotation. Par manque de temps, Gaston ne nous a pas précisé ce système qu’il décrit comme une alternative à la propriété individuelle.
Abdel membre du collectif depuis deux ans nous amène dans la propriété.
Les terres sont préparées avec compost et paillage et un travail complémentaire par traction animale d’un outil qui gratte la terre. Le contenu des toilettes sèches est mélangé au compost et utilisé après 3 ans. Les urines et les eaux usées vont dans un bassin de décantation avec des plantes. Le contrôle sanitaire pluri annuel est satisfaisant.
Les seuls outils consommateurs de combustible sont la tronçonneuse et la
débroussailleuse, utilisés avec parcimonie. Le jardin est aménagé en terrasses. Du houblon pousse dans le jardin, le collectif brasse sa bière.
Plusieurs habitats légers sont parsemés dans la forêt.
La fin d’après midi est occupée par le traditionnel briefing avec accueil des Nous Velo, adieu aux partants, présentation de la journée du lendemain et répartition des tâches.
Nous finissons notre journée de repos sur une coloration musicale : un groupe de 3 musiciens nous attend dans la salle prévue à cet effet dans la cave du mas. Du rock garage bien rythmé, peut être un peu sonore pour mes oreilles. L’ambiance est bonne et la bière fraiche !
L’organisation de spectacle fait partie intégrante du projet.
Nathalie à la rédaction et Manon à la photo