« Trop boooon le pain aux graines ! » ai-je entendu 28 fois ce matin. Une journée qui commence bien.
En ce 8 Août, nous restons chez nos accueillant.es à Cap Chantraine, pour une journée de chantiers participatifs. Les fiches d’inscriptions nous laissent perplexes quant à leur contenu : « jardin » passe encore, « mur côté parking » me questionne et « lissage dalle » me perd complètement. Je me décide pour « bois rivière » : je ne sais pas ce dont il s’agit, mais ça sonne bucolique.
Ça drague sévère
Philippe , qui dirige notre petite équipe, nous prête des combinaisons imperméables qui vont nous permettre de travailler dans la rivière au sec – à condition de ne pas glisser dans la vase !
Notre mission : dégager le cours d’eau des végétaux qui l’étouffent, tant dans l’eau que sur la berge, et nous draguons plantes aquatiques et arbustes hors de l’eau, impressionné.es par les énormes ronces et les épines des rosiers sauvages ! Philippe nous explique qu’il fait chaque mois 50 km pour assister à ces journées – chantiers participatifs. Dans son village près de Pont-à-Moussons, il est un des membres d’une vigne associative.
Travailler seul, il n’aime pas, mais le travail en équipe, les bons repas, l’apéro et parfois les concerts le soir rendent les journées à Cap Chantraine mémorables !
Pause et échanges
Pendant la pause, nous buvons un jus de fruits dans le charmant jardin d’Oriane, qui habite avec deux autres personnes une jolie maison en bois au bord de l’étang. Arrivée dans la région il y a un an pour le travail, elle fait la connaissance des habitant.es lors d’un événement à Cap Chantraine, et on lui propose de s’installer dans ce petit coin de paradis… Un joyeux nouveau départ !
Pendant que nous caressons le chat, Philippe et Oriane nous parlent de l’histoire et de la géographie des lieux : le canal a été construit par des moines il y a plusieurs siècles, mais les étangs sont récents.
Au déjeuner, j’échange avec Salomé pour percer le mystère d’un autre chantier : elles et ils ont cassé un mur de pierre et béton, étape de la rénovation d’un bâtiment. C’est la première fois qu’elle utilisait un marteau-piqueur, et elle est contente d’avoir essayé ! Les cailloux, chargés dans un camion en chantant, seront réutilisés pour bâtir un autre mur.
Riche soirée
Après les chantiers de l’après-midi et de délicieuses pizzas pour le dîner, Matthieu, co-fondateur de la brasserie « La Mandale » nous présente le système de démocratie directe d’un village voisin…
Un exemple de prises de décisions à 180 qui espère inspirer les villages voisins !