8h réveil sous la pluie en chanson sur le terrain vague en face des Tanneries à Dijon
8h30 Petit déjeuner à l’abri
Rangement séchage sous le hangar
11h Nico nous présente le lieu :
10 personnes vivent sur place. C’est un espace autogéré occupé depuis 1997. Il revient sur l’histoire du lieu et de la lutte qui a abouti à l’accord d’aujourd’hui.
Au début des années 1990, l’association Maloka qui organisait des concerts punks ne se retrouvait pas avec la politique de la salle la Vapeur.
Des personnes sont partis à l’étranger pour s’inspirer d’autres groupes. D’où est né le mouvement squat à Dijon. Un dizaine de personnes avaient envie de créer un espace.
Nous sommes dans l’ancien quartier de la viande, ancien abattoir de 1,5 ha qu’ils décidèrent d’ occuper. Ils sont donc venu avec des masses pour ouvrir ses locaux inutilisés appartenant à la mairie.
Des free-partis ont eu lieu avec des groupes électrogènes.
Progressivement ils ont aménager les lieux pour en faire un espace ouvert. Il y a eu de nombreux concerts, ateliers, expositions, soirées folks, punks, techno ou musique du monde sans oublier l’aspect politique avec des concerts de soutiens, des fêtes de rue et manifestations à vélo dans Dijon.
Participation aux mouvements sociaux et lieu de convergence. Un certain activisme débridé.
La mairie essaye plusieurs fois de faire fermer le lieu sans succès face à la résistance des occupants et au soutien extérieur. On leur demande de mettre aux normes d’hygiène et de sécurité. Il ne faut pas oublier qu’il y a des produits chimiques qui subsistent de l’ancienne activité industrielle.
Aujourd’hui la salle de concert est aux normes.
Un incendie criminel en 2000 lors d’une soirée de soutien rassemblant 900 personnes. Sans victimes heureusement. Mouvements de soutien, la mairie renonce à l’expulsion.
Elle passe au PS en 2001.Une occupation de la mairie avant les législatives permet de signer une convention d’occupation d’une partie des lieux. Assurance, eau, électricité sont payés.
A partir de 2001, 2-3 concerts sont organisés par semaine.4-5 €. Les artistes sont bénévoles et il n’y a pas de vigiles grâce à l’attention du public.
Nombreuses activités. Culture alternative.
Salles de réunion, espace internet avec des logiciels libres, bibliothèque, infokiosk, salle de cinéma, archives luttes locales, zone de gratuité, cuisine collective, station de filtration d’huile végétale, salle de sports, de répétition, une boulangerie qui a déménagé et une brasserie en projet.
Il y a des luttes de soutien aux demandeurs d’asile.
C’est un des plus lieu autogéré qui sert à des réseaux anticapitalistes, anti-autoritaires et antifascistes.
En 2007, un projet d’hôpital relance l’expulsion et la lutte avec manifestation et occupation des arbres à Dijon qui permet de signer un contrat de 4 ans avec la mairie.
En 2010 projet d’éco-quartier, nouveau cycle de négociation, proposition d’un autre lieu avec convention de 12 ans renouvelable.
Subvention de 1,2 million d’€ plus 500 000 € pour déménager dans un an.
Nouvelle aventure. collectif d’habitants. Assemblées ouvertes et horizontales fonctionnant sur le consensus une fois par mois. Une assemblée spéciale pour la salle de spectacle. Des assemblées communes avec 20 à 60 personnes comme « avenir Tanneries »