Et si on parlait des gaz de schiste…
On les appelle « gaz de schiste » ou « gaz de roche mère » : ils appartiennent à la catégorie des gaz dits non conventionnels.
Il est possible d’extraire également des huiles de schiste, qui sont en fait du pétrole.
Tout ces hydrocarbures sont identiques en qualité à celui récupéré de façon conventionnelle.
La France serait le deuxième réservoir européen de gaz de schiste après la Pologne.
Dans le Jura, on peut ainsi trouver du pétrole, mais aussi du gaz de houille (grisou) dans la région de Lons-le-Saunier.
Les permis en France
Actuellement, soixante-et-un permis de recherche sont accordés (10% du territoire national vendu à des sociètés privées sans que la population soit réellement informée !) et une centaine d’autre permis sont en cours d’instruction…
L’ironie est que les permis de prospection ou de forage sont accordés par les ministères de l’Environnement. En France, ce ministère s’appelait « Ministère de l’Écologie et du Développement durable », au moment des signatures mars-juillet 2010).
Des forages à haut risque
L’exploitation de ces hydrocarbures est difficile tant ils sont incrustés dans la roche. Le caractère « non conventionnel » tient à la façon dont on doit les extraire.
La seule technique connue s’appelle la « fracturation hydraulique ».
Cette technique consiste en un forage vertical pouvant descendre à plus de 4000 mètres (traversant ainsi les nappes phréatiques).
Suit un forage horizontal d’une longueur pouvant dépasser 1,5 km de part et d’autre du puits ( les futurs forages pourront atteindre 3km…).
Ensuite est injectée une grande quantité d’eau (20 000 m3 par puits) additionnée de sable et de différents adjuvants chimiques reconnus toxiques pour la majorité. Notons que la composition exacte de ces mélanges est rarement connue et varie selon les forages.
La fracturation des roches crée des fissures qui rendent possible des transferts de gaz, d’adjuvants et éventuellement de radioactivité (radon naturellement présent à ces profondeurs) vers la surface.
C’est ainsi que les nappes phréatiques et les eaux de surface peuvent être contaminées, rendues non potables. Cette migration peut être rapide, comme elle peut prendre des années et donc se révéler après la fin de l’exploitation.
Quelle proportion de gaz peut ainsi être « perdue » ?
Les exploitants estiment que dans le meilleur des cas ils parviennent à extraire 30% du gaz présent. Autrement dit c’est 70% du gaz et une bonne proportion des produits injectés qui restent « hors de contrôle ».
L’extraction des gaz de houille, bien que ne nécessitant pas systématiquement l’emploi massif de produits chimiques, n’offre pas des perspectives plus réjouissantes.
Les risques en secteur karstique sont particulièrement importants, comme le pointe le rapport d’étape du CGIET-CGEDD (avril 2010) à propos des Causses et des Cévennes .
Cette vue en coupe du Jura montre à quel point les grandes failles sont nombreuses.
Sans parler bien entendu des innombrables failles annexes, des grottes souterraines qui rendent tout bétonnage de puits impossible et des fissures qui ne cessent de se créer sous l’action des eaux et ruissellement souterrains.
Le collectif stop gaz de schistes du Jura accueil l’AlterTour le 14 août 2013 à Reithouse
Ce qu’il y a de bien avec le vélo, c’est qu’il consomme peu d’hydrocarbure. Il vous permet de découvrir le monde sans avoir à justifier l’exploitation des gaz de schistes. Vous aurez donc toute légitimité lors de votre passage dans le Jura à venir nous rejoindre à Reithouse le (14 aout). Une information complémentaire sur les gaz de schiste suivie d’un débat vous seront proposés.
Pour l’heure :
Vous pouvez encore venir respirer l’air du Jura : il n’est pas trop vicié.
Vous pouvez encore boire l’eau du Jura : elle n’est pas trop polluée.
Vous pouvez encore profiter des paysages du Jura : ils ne sont pas trop défigurés.
Vous pouvez encore venir découvrir la flore : elle n’est pas trop dénaturée
Vous pouvez encore venir observer la faune du Jura : elle n’a pas été totalement exterminée.
Vous pouvez encore rencontrer les jurassiens : ils sont toujours fier de leur région
Mais dépêchez-vous ! Car nous avons tellement de « richesses » dans notre sous sol que tout est amené à disparaître ! D’ici le 14 aout vous pouvez vous tenir informé, entre autre sur internet.
Contact : stopgds39@gmail.com
Quelques exemples de sites :
Le blog de nongazdeschisteinfos, mise à jour par des juristes bénévoles
STOP GAZ DE SCHISTE ! (Rhône-Alpes Nord)
COLLECTIF 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE
Nord-Est – Anti Gaz et Huile de Schiste
Cartes des permis gaz de schiste et des hydrocarbures en France