Après celle du camp militaire du Larzac, l’extension du champ aéroportuaire de Nantes fait Résistance.
Ce sont parfois les mêmes qui luttaient pour la préservation des terres agricoles du Larzac dans les annés 70 que l’on retrouve à Notre-Dame-de-Landes, au nord de Nantes. Parmi eux, les altercyclistes Anne et Maurice, que les paysans de la Blaquière ont revu avec émotion à l’occasion de l’arrivée de l’AlterTour 2012 sur le Larzac, plus de 30 ans après les événements.
Parmi les arguments les plus convainquants qui justifient la construction d’un second aéroport dans la région de Nantes, on retiendra qu’un tel ouvrage aurait pu permettre au Concorde de décoller à pleine puissance de l’ouest de la France vers les USA, en gênant moins de riverains qu’en partant de Paris. Dans la période actuelle de récession économique, de réchauffement climatique et de dépendance alimentaire des grandes villes, ce projet de 4 milliards d’euros avance à contre-courant du vrai progrès : préserver les territoires agricoles autour des métropoles pour les alimenter sainement et sans dépense énergétique excessive. Transport global pour courir ou Bio local pour se nourrir, il faut choisir…
Le mercredi 17 août, des nouveaux habitants de la zone prévue pour la construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes sont convoqués devant le Tribunal de Saint Nazaire. Leur crime : avoir investi des habitations laissées à l’abandon et avoir ainsi évité que, non entretenues, elles se détériorent ou même soient vandalisées comme cela a, hélas, été le cas pour plusieurs d’entre elles. Des terres également laissées à l’abandon ont été réinvesties et remises en culture par ces nouveaux habitants.
(…)
Nous n’acceptons pas que ces habitants soient expulsés de leurs logements et, au contraire, nous voulons qu’une solution pérenne soit rapidement trouvée – dans le dialogue – pour légaliser leur accès à ces logements et à ces terres.
Banderoles, slogans, plantation de légumes, sandalettes, défilé d’avions par une compagnie de clowns, etc. Ambiance champêtre et bruyante dans le hall 1 !
Des personnes qui chantaient devant les bureaux d’AGO (Aéroport Grand Ouest) ont alors été chargées, gazées, piétinées, frappées au sol par les forces de l’ordre, provoquant la colère et renforçant la détermination des opposant-e-s au projet d’aéroport.
Plusieurs interpellations ont eu lieu, ainsi que de nombreux-ses blessé-e-s dont trois hospitalisé-e-s qui mettront plusieurs mois à se rétablir.
Nous, collectifs et individu-e-s qui appelions à ce rassemblement, dénonçons la violence inouïe déployée à l’occasion de cette manifestation commune et exigeons la libération et l’arrêt des poursuites visant les interpellé-e-s.