Lever à 6h00 et départ pour les Amanins (Drôme) où Houari, porte-parole du collectif existant depuis 7 ans, nous présente le projet de Pierre Rabhi et Michel Valentin : un centre agro-écologique. C’est une ferme en polyculture avec un centre d’accueil d’une capacité de 70 personnes. Cela permet de financer une école primaire (CP – CM2) de 35 enfants qui bénéficient d’une pédagogie coopérative, développant l’autonomie et l’éducation à la paix. La ferme des Amanins met en pratique une écologie relationnelle avec des exigences (ou des contraintes, selon votre point de vue) économiques qui lui ont permis d’atteindre l’équilibre financier cette année avec 13 salariés à temps plein. C’est un collectif de travail et non de vie (seulement une personne vit sur place), structurée en SCOOP.
Plus d’infos : www.lesamanins.com
Conférence – débat l’après midi en forêt de Saou :
Les électrosensibles ont demandé une zone blanche, c’est à dire sans aucun réseau (téléphone portable, Wifi, etc…). Une personne ayant trouvé un parking pour se réfugier dans sa caravane a donné aux autres personnes concernées l’idée d’investir cet endroit où ils se sont relayés jour et nuit pendant 80 jours. Une action de justice a été perdue mais la simple écoute du juge leur a donné confiance dans la lutte pour l’obtention de cette fameuse « zone blanche ». une rencontre informelle (et oui, maintenant au sein de l’alter Tour, vous trouverez le compte-rendu du in, mais aussi du off)
Avec une éco-garde (à cheval, s’il vous plaît) qui nous a parlé avec force détails de son travail d’information et de sensibilisation du plus grand nombre (terme quelle a utilisé au moins douze fois, c’est dire l’ampleur de la tâche…). Notamment à propos des questions de bivouac et/ou de camping, de la gestion des déchets des pique-niqueurs et autres joyeusetées du même acabit… (sachant que ces éco-gardes -je ne ferai pas de commentaire sur ce terme…- sont payés par le Conseil Général de la Drôme, et qu’ils interviennent dans les six réserves gérées par le Conseil du même nom, si vous suivez…). Néanmoins, cette charmante éco-garde (la pédagogie de la répétition a ses avantages, n’est-il pas…) ne veut pas entendre parler du vélo, que ce soit de loisir ou de voyage, sous le prétexte que les points communs entre le cheval – la plus belle conquête de l’homme après la Lune, comme chacun(e) sait – est certes doté d’accessoires comme les cales-pieds et les sacoches, certes, mais manque cruellement de rétroviseurs…, c’est dire si la mauvaise foi en la circonstance est de mise en la circonstance… Bref, en conclusion de cette rencontre aussi fructueuse qu’enrichissante, nous pouvons noter que :
a) Trouver des causes communes (de combat, cela va sans dire…) entre vélocypédistes de tous poils et randonneurs à cheval n’est pas gagnée…
b) Doter les vélos de l’AlterTour de rétroviseurs, ne serait-ce que pour des questions élémentaires de sécurité, ne serait pas du luxe…
(Ceci étant, je profite de l’occasion qui m’est faite pour remercier chaleureusement Didier qui s’est soucié personnellement de l’achat des « Quechiottes », autrement dit de deux tentes Quechua dotées de deux superbes chiottes sèches, sachant que certains bipèdes du genre hominidés et néanmoins masculins s’acharnent à marquer leur territoire en urinant de manière éhontée aux quatre coins des différents terrains de bivouac – et non de camping, j’espère que je n’ai plus besoin de vous faire le distingo… -.
Cette digression m’amène par voie de conséquence à évoquer un épisode haut en couleurs concernant cette fois-ci le genre féminin…
Or donc, ne voilà-t-il pas qu’une AlterCycliste n’a pas eu de meilleure idée – mais à cette échelle, nous en sommes presque au concept… – de proposer une journée de bicyclette en « jupes et rouge à lèvres » ce qui a provoqué moults débats sur les Alter Bicyclettes sur les questions d’identité sexuelle et autres paradigmes du même ordre, sachant que :
a) Certaines AlterCyclistes ont refusé de se prêter à cette caricature de féminité, arguant du fait que tout ceci est ô combien réducteur, ce qui n’est pas complètement faux, vous en conviendrez (aisément)…
b) Un AlterCycliste n’a visiblement pas compris la consigne, ou se l’est appropriée de manière éhontée en s’arrogeant la prérogative de porter derechef tout au long d’une journée une jupe tout en se maquillant, ce qui a suscité d’autant plus de polémiques concernant les définitions un tant soit peu exactes de la question du genre, mais ceci est une autre histoire…
Plus d’infos : www.nextup.org
Après une soixantaine de km dans des paysages grandioses mais avec des dénivelés importants, ce qui ne gâche rien au plaisir d’apprécier les paysages évoqués précédemment, nous sommes reçus à la ferme de la Baume Rousse. Stéphane et Marion y pratiquent la biodynamie depuis 24 ans en polyculture et élevage. Rémy et Lou travaillent aussi sur la ferme qui fait de l’accueil. Ses terres ont vu leur résilience augmenter grâce aux bonnes pratiques agricoles qui ont augmenté la biodiversité mais aussi grâce à une recherche d’autonomie énergétique.
Plus d’infos : www.lafermedebaumerousse.net
Alain et Hervé