Cécile, experte bénévole pour SOLIDARITE, a participé aux éditions 2012 et 2013 et nous invite à partir à la rencontre d’une belle aventure solidaire à deux roues.
Chaque année c’est une nouvelle région qui dévoile ses alternatives et ses luttes locales aux Altercyclistes, le vent en poupe dans les descentes, le mollet grimaçant dans les côtes et la pédale toujours intrépide et bien décidée.
Pédaler, oui … mais pour quoi faire ? Loin de garder la tête dans le guidon, les vélo-cyclistes font de cette épopée estivale une occasion de recréer du sens commun et de s’interroger sur un autre projet de société. Cet été encore, un menu hétéroclite pour une faim d’alternatives gargantuesque : rencontres internationales des mouvements contre les OGM, centre d’équithérapie « A cheval sur soi », « Ecolieu du Portail » avec son fournil et sa ferme paysanne, la brasserie artisanale « La Franche » ou encore, pour ne citer que quelques uns des moments forts qui ont marqué ce parcours, le festival « Les Résistives » organisé par le Collectif Citoyens Résistants.
Aussi, de kilomètre en kilomètre parcouru, l’AlterTour est une occasion d’apprendre beaucoup sur le monde, sur cette autre société dont on découvre, au fil des rencontres avec les porteurs de projets, qu’elle est bel et bien déjà en route, et souvent tout près de chez soi. Mais l’altersociété se construit également au quotidien dans le ventre de l’AlterTour. Car s’il consiste à sillonner la route des alternatives, ce tour est avant tout une aventure humaine tant collective que personnelle. Mu-e-s par des valeurs de convivialité et de solidarité intergénérationnelle, les participant-e-s expérimentent chaque jour l’autogestion et la vie itinérante en communauté. Une entreprise menée non sans difficulté, parfois même un brin déroutante, et qui amorce pour certain-e-s d’entre nous une réelle transition personnelle et intime.
En somme, un grand coup de pédale vers la décroissance, la solidarité, l’autonomie individuelle et collective…autant de valeurs qui font indéniablement écho au projet associatif de SOLIDARITÉ et aux objectifs qu’elle poursuit depuis plus de 30 ans dans ses relations avec les « Pays des Suds ».
Rappelons ici que l’après-développement signifie pour notre association soutenir à la fois des luttes contre des grands projets inutiles et la vision développementiste qui y est associée comme celles menées en faveur des petits projets alternatifs, conviviaux et générateurs de sens.
Et tout comme Ivan Illich, penseur de la convivialité et inspirateur conceptuel de SOLIDARITÉ, s’était appliqué à nous le démontrer, le vélo, mode de déplacement humain selon lui optimal, constitue un réel outil d’autonomie participant à la création d’une société conviviale, festive et de décroissance. De quoi préparer nos gambettes pour la prochaine édition !
Source : http://www.solidarite.asso.fr/IMG/pdf/En_selle_vers_les_alternatives.pdf