Parti dimanche dernier du département d’Ile-Saint-Denis, l’AlterTour sillonnait hier les routes de l’Essonne.
A l’opposé de la petite reine, l’AlterTour ne prône en rien la performance sportive. Bien au contraire, ce projet mené par l’association collégiale AlterCampagne ferait même l’éloge de la lenteur. De passage hier à Forges-les-Bains (Essonne), le groupe profitait d’un bel après-midi ensoleillé pour se restaurer : « Nous allons parcourir 2.000 kilomètres et six semaines. Soit un parcours deux fois plus court que le Tour de France, et en deux fois plus de temps. C’est bien normal car aucun de nous n’est dopé. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les étapes ont la forme d’un escargot ! », s’amuse Dominique Béroule, initiateur de la manifestation.
Troisième édition
Pour la troisième année consécutive, l’AlterTour part donc en croisade contre toutes les formes de dopage. « Le dopage n’est pas seulement sportif, on le retrouve également dans l’agriculture ou dans les systèmes bancaires car il a pour seul et unique but d’améliorer artificiellement les performances. Le problème, c’est qu’il rend dépendant et dégrade durablement », ajoute-t-il. Ouvert à tous, l’AlterTour fonctionne sur un système de relais. « Nous ne roulons pas en peloton, chacun avance à son rythme, est libre de passer le vélo quand il le souhaite. En moyenne, sur les 200 inscrits, 70 personnes participent à chaque étape. Ce qui nous intéresse, c’est surtout que notre passage soit l’occasion de se rencontrer et d’échanger sur le sujet. Nous avons pour cela organisé plusieurs conférences et spectacles lors des étapes », précise ce membre de l’équipe organisatrice. L’AlterTour se poursuivra jusqu’au 14 août et, au final, aura traversé l’Ile-de-France, la région Centre, les Pays de la Loire, la Bretagne, le Poitou-Charentes et le Limousin.
Florian Garcia, France-Soir