AlterTour passait par le Loir-et-Cher, hier, avec pause de rigueur à proximité de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux et une étape à Chambord.
Le mouvement est apparu il y a trois ans, il s’est développé au feeling, sur l’enthousiasme et la persévérance d’un petit groupe, sorte de noyau dur qui génère, depuis, une multitude de satellites. L’AlterTour milite pour une planète sans dopage. L’association échange par Internet, elle organise aussi un parcours cycliste en relais, à la découverte des alternatives qui voient le jour un peu partout sur le territoire. « L’idée du tour de France est une porte d’entrée sur les effets catastrophiques du dopage, qu’il soit sportif, agricole ou même économique. Ce dopage artificiel des marchés permettant l’accroissement des capacités d’emprunts et provoquant la dépression qui suit. C’est la même chose pour les crédits accordés aux particuliers, qui les rendent complètement dépendants du pouvoir bancaire, comme le coureur de sa drogue. » Dominique Beroule appartient à ce petit groupe volontiers disposé à passer le message là où on lui accorde l’audience.
Hier midi, il retrouvait les Altertouristes pour le rendez-vous pique-nique face à la centrale nucléaire. Le mauvais temps obligeait au repli sous le hangar d’Yves-Marie Hahusseau, agriculteur proche de ce mouvement. Pour Mathieu Fromont, permanent de l’association, « l’essentiel est de faire partager ces moments avec les gens qui nous reçoivent, et de promouvoir le bon sens. Nous comptons 185 inscrits d’une manière régulière, et pour cette sortie ils sont une vingtaine. » L’étape à la centrale s’imposait dans cette traversée du Loir-et-Cher, avant de passer en Indre-et-Loire au programme beaucoup plus chargé. « La centrale nucléaire reste le symbole de la surconsommation énergétique, une surproduction non renouvelable ! »
Henri Lemaire, La Nouvelle République