L’ALTERTOUR À LA DÉCOUVERTE DES « COMMUNES DURABLES »

MathieuRevue de presse

L’Altertour est de nouveau sur les routes bretonnes. Le peloton de cyclistes amateurs, qui a pour objectif la promotion d’une « planète sans dopage », a fait étape lundi soir à Saint Nolff, dans le Morbihan. Les cyclistes engagés sont allés à la rencontre de Joël Labbé, maire de la commune, une des pionnières en terme de développement durable urbain. L’association BRUDED est également intervenue, représentée par Bruno Servel, maire de la commune de Kergrist (56).

Les cyclistes engagés de l’Altertour vont faire escales dans diverses communes bretonnes jusqu’au 28 juillet

Après avoir découvert le fonctionnement d’Emmaüs, une chaufferie bois municipale à Lorient (56), un projet d’habitat collectif à Merlevenez (56), et une activité ostréicole du coté de Locoal-Mendon (56), les cyclistes de l’Altertour, tour de france « alternatif » pour promouvoir une « planète sans dopage », sont arrivés à Saint Nolff. Une nouvelle étape dans leur trajet dont le thème est cette année « l’artificialisation des sols ». Cette halte leur a permis de rencontrer Joël Labbé, maire de Saint Nolff, et Bruno Servel, maire de Kergrist. Deux communes qui sont membres du réseau BRUDED (Bretagne Rurale et Rurbaine pour un Développement Durable), et qui oeuvrent pour un développement maitrisé et durable de leur territoire.

 BRUDED, réseau de communes unique en France

Bruno Servel a présenté le réseau BRUDED, étant l’un des quatre permanents de l’organisation « Le réseau BRUDED a été créé par des maires concernés par le développement durable et le futur de leur commune, et qui avaient envie d’agir dans ce sens. Des personnes telles que Joël Labbé (maire de Saint Nolff), Daniel Cueff, maire de Langouet (35), ou Serge Moello, maire de Silfiac, en sont les pionnières », a expliqué l’élu. « Leur objectif était de permettre d’échanger sur leurs expériences respectives, et aider les autres collectivités qui souhaitaient s’engager sur le même chemin ». Soutenu par l’ADEME et la Région Bretagne, BRUDED se veut un réseau dépassant les clivages politiques. « Ce sont aujourd’hui 115 communes et une Communauté de Communes qui nous ont rejoints, dans toute la Bretagne historique, Loire-Atlantique comprise. Le Morbihan est le département le plus représenté, avec près de 40 adhésions », a fait remarquer Bruno Servel. Des communes de toutes tailles, de 150 à 2000 habitants, rurales, urbaines, périurbaines, ou proches du littoral. BRUDED est un réseau actif: les échanges d’expériences y sont multiples, des ateliers organisés, ainsi que des visites régulières d’éco-lotissements. « C’est un réseau unique en France », a affirmé l’élu « mais en Normandie, des élus sont aussi en train de se regrouper pour donner un petit frère à BRUDED ! ».

Saint Nolff, pionnière en terme d’agenda 21

Une autre expérience forte de sens a été présentée au cyclistes de l’altertour : celle de la commune de Saint Nolff, engagée depuis maintenant près de 15 ans dans une politique de développement durable. Impulsée par Joël Labbé, maire emblématique, la politique de la commune s’est voulue de plus en plus empreinte de « durabilité » au fil des années. « Dès 1995, nous avons eu la volonté de faire de la politique autrement, en cohérence avec les orientations prises lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992 », se souvient le maire. Saint Nolff a ainsi adhéré à la charte internationale des Communes du Monde, « pour penser global et agir local », reconnaît Joël Labbé. La commune du pays vannetais s’est ensuite lancée dans l’aventure d’un Agenda 21, « une première en Bretagne pour une commune », affirme l’élu. L’engagement a été de plus en plus marqué, avec la prise d’un arrêté communal concernant l’interdiction de la culture d’OGM sur la commune, la sensibilisation du public à travers des soirées films, débats et conférences sur le développement durable, le partenariat avec Greenpeace pour le festival de musiques actuelles qui a lieu tous les ans à Saint Nolff… Jusqu’au récent projet d’écoquartier. Une politique « porteuse d’espoir » selon Joël Labbé, qui a expliqué avoir voulu avec son équipe municipale « remettre l’humain au coeur du développement de la commune ».
Toutes ces initiatives de collectivités n’ont pas manqué d’alimenter la réflexion des cyclistes alternatifs, qui reprendront leur route, après ce trajet « riche en rencontres, en découvertes, et en idées nouvelles », selon les mots de Maurice Onno, l’un des piliers du groupe de cyclistes. Prochaine étape : Saint-Nolff – Saint Etienne de Montluc, en passant par Péaule (56), où les attend la visite d’un jardin au naturel.

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