Faites votre choix, entre le dopant, temporairement stimulant mais nuisible à la santé, et la sieste qui ressource pour longtemps (survoler, puis cliquer sur la figure ci-dessous pour connaître le programme de l’Ultra-Sieste du Mont-Blanc, du 23 au 27 août 2010).
Du sportisme
Je voudrais témoigner modestement de mon expérience de sportif. Ou comment l’idéologie sportiste m’a détruit physiquement mais surtout moralement et sur un plan existentiel. Et au delà de mon égoïste personne comment cette idéologie détruit le vivant.
Depuis tout petit j’ai été abreuvé à la religion de la concurrence. De l’école aux activités extrascolaires en passant par la famille et les copains, j’appris à me comparer aux autres pour me dépasser et être le meilleur. Un peu exclu, car timide, cela allait me permettre de m’affirmer.
Et c’est ‘’naturellement’’ que j’ai plongé dans la compétition, le culte de la concurrence mobilisant tout l’espace sociétal de manière systémique. Ainsi, l’idéologie de la gagne me permis d’accéder à mon heure de gloire, je devins un ‘’winner’’. Oui, j’étais fier d’être plus fort que les autres, je tirai un certain bonheur à être le meilleur. J’étais reconnu et cela légitimait mon existence.
Un jour pourtant, je n’étais plus le premier sur le podium, je me rendais compte qu’il n’y avait qu’un gagnant et que par conséquent tous les autres étaient automatiquement des perdants ! Certains dirent que c’était l’« apprentissage de la vie », que « tu dois lutter pour survivre », bref ils firent
l’éloge du darwinisme social. Cet échec fut trop dur à encaisser et me fit arrêter la compétition, et la scolarité par la même occasion.
Parachuté sur le marché du travail mais néanmoins toujours poussé par le besoin d’être le meilleur, je m’orientais vers des activités à risques et d’endurance en montagne.