Pendant que quelques individus situés au sommet de la hiérarchie étatique organisaient le « démantellement » des camps de gens du voyage, entretenant ainsi les craintes instinctives du sédentaire envers le nomade, cet inconnu, les altercyclistes sans hiérarchie et leurs accueillants œuvraient dans la direction opposée.
A Gentioux (« Le Champs des Possibles ») et Vidaillat (« VASI jeune »), d’accueillants sédentaires avaient organisé une participation des cyclistes nomades au travail local, sous la forme de petits chantiers collectifs : débroussaillage, jardinage, étiquetage de produits de la ferme, nourriture des animaux, transport de bois de chauffage, …
Chacun a tiré une grande satisfaction de cette rencontre autour du travail, comme valeur d’échange et de solidarité. En plus de l’enrichissement mutuel entre individus d’histoires différentes, la satisfaction personnelle tirée d’une telle expérience partagée est d’avoir réussi à surmonter la peur de l’autre… d’avoir su « faire confiance ».
A quand des lieux d’accueil décents ET DE PARTAGE, dans chaque commune, pour celles et ceux qui ont fait le choix d’une autre vie ?
« Toute culture nait du mélange, de la rencontre, des chocs.
A l’inverse, c’est de l’isolement que meurent les civilisations. »
Octavio Paz (1914 -1998), poète, essayiste et diplomate mexicain, lauréat du prix Nobel de littérature en 1990.