Opération « 0 pesticide » pour les espaces verts – Article rédigé par les altercyclistes
Pause prolongée avec un représentant de la mairie de Jargeau, adhérente de la charte “0 pesticide”, qui vise à terme de supprimer l’utilisation de pesticides dans les espaces verts et sur la voirie.
Particularité pour Jargeau : le produit pulvérisé dans les espaces verts et sur la voirie est un désherbant à base d’amidon de maïs, destiné à empêcher une germination rapide :
– des adventices, pour celles et ceux qui ont une formation scientifique à la base.
– des herbes sauvages, pour celles et ceux qui sont attachés la préservation de la biodiversité.
– des herbes folles, pour celles et ceux qui n’aiment pas se coiffer le matin.
– des herbes compagnons, pour ceux et celles qui sont en manque de réconfort.
– des herbes indésirables, pour celles et ceux qui militent pour la cause des sans papiers,
– des mauvaises herbes, pour celles et ceux qui n’ont vraiment rien compris à rien.
A noter un notable point noir qui fait l’objet d’âpres discussions, sans compter de houleux débats : l’utilisation des pesticides dans les cimetières : l’apparition d’herbes à proximité des tombes serait une marque de non-respect à l’égard des défunts…
(Je me permets de vous renvoyer à la lecture de la thèse de Clémentine Mentalo (en trois volumes, édité par les Editions du Rouergue) :“Psycho-genèse des représentations mentales funéraires dans l’imaginaire collectif des sociétés post-industrielles”
La dynamique Maison de la Loire
Parmi les problèmes recensés par l’un des animateurs de ce lieu d’informations et d’animations ouvert au plus grand nombre, nous avons recensé : les berges de plus en plus boisées, “ce qui fait le bonheur des castors et le malheur des oiseaux migrateurs, ce qui amoindrit la biodiversité des sites en bordure du fleuve”.
Des opérations de coupe du bois sur les îlots facilitent le retour et la nidification (cf. le guide pratique d’Arnaud Warrior, aux éditions Delachaux et Niestlé : “Observations nocturnes par temps clair et en affût des oiseaux ligériens”).
Par ailleurs, l’extraction intensive du sable, pour les entreprises du BTP durant des décennies dans le lit de la Loire ne peut plus être compensée par l’apport de limon en amont (voir la plaquette éditée par la Maison de la Loire : “Répercussions à court et moyen terme de l’emprise des activités industrielles dans le bassin de la Loire inférieure.”)
L’inaltérable Maison-relais “Habitat et Humanisme”
Dix-huit studios ou duplex sont actuellement en cours de finition selon des critères HQE (Haute Qualité Environnementale), dont leur mise en application ont suscité bien des questions et commentaires, que tout un chacun-e retrouvera dans le “Petit traité des Maisons Haute Qualité Environnementale à la portée de toutes les bourses” proposé par le Syndicat Coopératif et Autogéré des Constructeurs HQE).
Cette maison-relais va accueillir en octobre prochain des personnes vivant jusqu’alors dans la rue ou bien encore en fin de droit d’indemnités, bref dans des situations de forte précarité.
Pour veiller sur le lieu, un couple de travailleurs sociaux sera présent dans la journée
Des Associations sont partenaires pour assurer des animations, (sorties en cinéma ou au théâtre, par exemple), ou encore des ateliers de bricolage.
Le chantier de cette maison-relais est subventionné par de nombreux partenaires, dont la commune (obligée de construire 20% de logements sociaux), les Conseils Généraux et Régionaux et la Fondation “Habitat & Humanisme”)
La vénérable ferme les Perrières, en bio-dynamie de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin le soir
Cette ferme bio, fondée en 1964, se consacre au maraîchage en biodynamie, sans oublier des vergers dont la majorité des fruits sont revendus en jus de fruits aux parfums capiteux et aux arômes suaves, ce qui a réjoui les palais des plus petits aux plus grands.
Des Associations locales en ont profité pour nous présenter leurs activités :
La Paquerette, qui gère six mille mètres carrés de jardins partagés, à raison de trois heures par semaine de jardinage pour les adhérents, en échange de paniers de fruits et légumes. Cette création a permis de conserver des espaces de jardins face à une pression foncière forte (nombreux lotissements récents dans le voisinage).
Le Coquelicot, forte de quarante adhérents, destiné entre autre à sensibiliser les particuliers à ne plus utiliser de pesticides pour leur jardin, ainsi qu’un suivi de l’application de la Charte “0 pesticide” par les employés communaux.
Sans oublier un atelier de maintenance des vélos par François, Rémy et Richard de l’Association “ 1-Terre-actions” qui recycle des vélos : pas moins de deux cent en deux ans ! Vélos revendus de 5 à 50 euros, à des étudiants, par exemple.
Alain et Hervé