Parti de Notre-Dame-des-Landes le 10 juillet, les cyclistes de l’AlterTour ont pédalé jusqu’à Quimper pour rencontrer les associations et mouvements alternatifs de Cornouaille.
Ils sont une soixantaine d’« altercyclistes », c’est ainsi qu’ils se surnomment, à avoir garé leurs vélos le temps d’un après-midi dans le jardin de l’Évêché. Leur but ? Se rassembler autour d’alternatives pour vivre autrement : « nous nous mobilisons contre le dopage de la société », explique Baptiste Arnaud, organisateur de l’AlterTour à Quimper. « Le dopage agricole, avec les pesticides, les OGM, mais aussi le dopage financier avec les paradis fiscaux ou les traités de libre-échange ».
« Une expérience de vie en collectivité »
Partis de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ou arrivés en cours de route via l’une des nombreuses étapes de l’AlterTour en Bretagne, les cyclistes rencontraient, hier, plusieurs associations de Cornouaille. ATTAC, Kerne à vélo, E-Ker, ou encore Eau et Rivières, étaient présents hier pour les accueillir. « C’est un point de rencontre important. Cela permet de promouvoir la réflexion autour de différentes manières de se déplacer et de consommer », estime Elsa participante sur l’AlterTour. « Cette étape permet de mettre en avant les initiatives en matière d’écologie ou les initiatives politiques en Cornouaille », acquiesce Martine Petit, membre d’ACTES Cornouaille (Alliance citoyenne pour une transition écologique et sociale en Cornouaille), un collectif d’associations né suite à la création du village des initiatives Alternatiba à Douarnenez, l’été dernier.
Malgré un public très parsemé venu rencontrer les cyclistes de l’AlterTour, ceux-ci se sont félicités de l’aventure : « c’est à faire au moins une fois dans sa vie », s’enthousiasme l’un, « c’est une occasion de vivre avec moins de confort et de s’en satisfaire », ajoute l’autre, autour d’une table ronde improvisée. Ils viennent de partout en France, voire de l’étranger. Léa, 19 ans, participe pour la première fois au tour. Originaire du Gard, elle vient rejoindre l’étape de Quimper pour douze jours de vélo : « j’avais envie de découvrir d’autres manières de vivre ». Même son de cloche du côté de Lucie, cette maman marseillaise qui suit le tour avec son van loué pour l’été : « On voulait faire découvrir à notre fille d’autres manières de vivre, différentes de Marseille. C’est notre façon d’éveiller sa curiosité. »
Prochaine étape ? Quéménéven, le soir même. Les sportifs engagés sont partis à la rencontre de deux paysagistes, qui dessinent des jardins éthiques et écologiques. « Une expérience qui fait avancer, et pas qu’à vélo », conclut l’un des cyclistes, un drapeau « changeons le système, pas le climat » à la main.
Source : Ouest France