Au revoir à l’Oasis Kerlanic (Plélauff) et arrivée à Silfiac (Silieg) après une petite étape d’une dizaine de kilomètres sous un soleil bienfaisant (après, c’est une autre histoire ; le ciel de Bretagne intérieure alterne le chaud et le frisquet à haute fréquence).
Accueil en fanfare au pied de l’église, par Hélène, le violon à l’épaule. Elle est habitante du lotissement écologique de Silfiac et nous a concocté un programme en béton (armé) pour la matinée, l’après-midi et la soirée. Immédiatement, le groupe se sépare en sous-groupes ; l’un pour aller voir la réserve naturelle de Silfiac éco-pâturée par des brebis ; l’autre pour visiter le fournil de Pierrick : paysan-boulanger qui travaille la terre avec des chevaux ; un autre pour visiter le lotissement écologique et d’autres projets communaux (comme un bâtiment écologique abritant dans une perspective intergénérationnelle une crèche et une infrastructure pour seniors) et enfin des visites chez des particuliers du lotissement écologique : une maison écologique construite en paille, une autre également en paille avec eau chaude solaire et four solaire et une maison passive et autonome réfléchie pour une personne électro-sensible.
Un petit coup de projo sur cette maison et sa propriétaire. France Darimont a désiré y insuffler les principes d’autonomie, de simplicité volontaire et de respect fondamental de l’environnement et de ses règles énergétiques (y incluant plus qu’un zeste de Feng Shui).
Pourquoi cette motivation pour un lieu de vie sans pollution électro-magnétique ?
France Darimont s’est révélée électro-sensible au contact des ordinateurs et des portables. « Mon cerveau s’arrêtait ». Problème de concentration, de mémoire, de raisonnement … au point de ne plus, par exemple, savoir où était garée sa voiture et de perdre le sens de l’orientation. Elle vit donc aujourd’hui sans portable, sans ondes DECT, sans micro-ondes, sans Wi-fi . Seul un ordinateur portable filaire relié à un modem a pu pénétrer son espace. Elle a équipé sa maison, entre autre, d’un voilage au-dessus de son lit contenant une trame d’argent et de cuivre (fabricant belge), de câblage VMVB (contenant une gaine d’aluminium et une de ferrite), des biorupteurs, des mises à la terre (comme une plaque de zinc sous ses pieds), ….
En ce qui concerne la passivité de son logement, elle l’a obtenue en réduisant au maximum sa consommation d’énergie (seul, la nuit, un frigo est branché) et en l’orientant (la véranda, principale pourvoyeuse de chaleur est orientée au sud-est) et l’isolant avec justesse (double et triple vitrage, fondations en blocs de lave et chaux imperméables à l’eau, …..)
Sa principale source d’inspiration : «Guide de l’architecture bioclimatique », Alain Liébard et André de Herde, ISBN : 2-9501689-5-7, (6 vol.).
Pendant l’après-midi, plusieurs ateliers ont été organisés :
– jus de pomme, désherbage, réparation vélo ;
– mixer sa soupe en pédalant, où il est question d’un système mécanique (tel une dynamo) roulant sur la roue arrière d’un vélo immobilisé qui entraîne les lamelles du mixer ;
– apprendre à greffer, où il est question de greffe à l’anglaise, à l’écusson, …
– fabrication de panneaux contre les projets miniers, où il est question de découvertes potentielles de minerais (or, argent, plomb, tungstène, …) dans le sous-sol local, en sachant qu’en France, les propriétaires de terrains ne le sont que sur une épaisseur de 60 cm ; le reste du sous-sol appartenant à l’État qui peut accorder des concessions d’exploitation à des entreprises privées.
Voir : www.attentionmines.jimdo.com
Dominique