CHAÎNE. Depuis 2007, des citoyens parcourent le pays à vélo et explorent les lieux de la transition écologique. Cette année, l’AlterTour, tour de France d’un autre genre, réunira des centaines de cyclistes pendant six semaines. Top départ à Toulouse, le 8 juillet.
Parcourir la France à vélo pour découvrir des groupes ou structures en route vers la transition écologique, c’est le but de l’Altertour. L’association qui fête ses dix ans cette année donnera son top départ à Toulouse le 8 juillet pour finir, après un parcours de 1200 kilomètres, à Valence (Drôme), le 20 août. Fermes agroécologiques, chantiers d’écoconstruction, ateliers de réparation de vélos participatifs et solidaires, habitats partagés ou micros brasseries, les écolieux qui jalonneront les étapes des 320 altercyclistes sont nombreux. “Quand on a commencé, on avait du mal à trouver ce type de projets. Il fallait parfois parcourir 100 kilomètres par jour. Aujourd’hui, on en voit tous les 30 kilomètres“, se réjouit Mathieu Fromont, coordinateur du tour.
Venus de France, d’Espagne, de Suisse, d’Angleterre, de Hollande ou de Belgique, les altercyclistes ont tous les âges. Cette année, le doyen a 73 ans, le plus jeune, deux ans.
Au menu pour chaque étape : une visite du lieu, un repas, une nuit sur place mais surtout des échanges pour partager les solutions qui mènent à la transition écologique et solidaire.
Cette année, le tour s’arrêtera notamment à Saillans. Dans cette commune de la Drôme, on construit la démocratie autrement. Chaque habitant est impliqué dans les décisions du village. Depuis les dernières élections municipales, c’est une liste citoyenne qui gère les affaires de la commune. “Avec nos étapes, nous ne voulons pas démontrer qu’un autre monde est possible mais plutôt qu’il existe déjà“, conclut Mathieu Fromont.
Vanessa Vertus, Le Journal Toulousain