Philippe Deregel est l’un des organisateurs de l’AlterTour au sein de l’association Altercampagne, qui encourage « une société sans dopage ». Samedi soir, lors de la clôture de l’édition 2017 à La Ruche Truk’Muche, il a répondu à nos questions.
Le thème cette année était “Les chemins de la transition”. Au total, 320 personnes ont participé à ce tour, se relayant sur une durée moyenne d’une semaine. 50 % sont de nouveaux participants. Nos étapes étaient d’environ 30 km, car l’objectif est bien d’être accessibles à tous. Nous avons d’ailleurs quelques familles avec des enfants qui se sont jointes à nous. Comme les années précédentes, la dimension collective a bien fonctionné. Par exemple à travers la préparation des repas en commun.
Combien coûte une participation à l’AlterTour ?
Il faut payer une adhésion à l’association de 10 €, puis une participation allant de 18 à 42 € par jour, selon son revenu. L’hébergement se fait sous tentes. Nous avons une camionnette pour les personnes qui seraient fatiguées et ne pourraient pas réaliser l’étape du jour. Nous pouvons aussi fournir des vélos.
Comment organisez-vous le périple ?
C’est un travail sur une année. À chaque édition, nous sillonnons une région en particulier. L’an dernier, nous étions en Bretagne, cette année dans le Sud. L’an prochain, nous n’avons pas encore décidé.
Comment est né l’AlterTour ?
En 2005, à l’issue des journées mondiales de lutte contre les OGM, nous avons été quelques-uns à avoir l’idée de créer un Tour de France alternatif. En 2008, lors de la première édition, nous sommes venus ici, à Bourg-lès-Valence, alors qu’un collectif se montait contre un vaste projet immobilier aux Jonquettes. Nous sommes repassés en 2011 chez Jardin’enVie. Aujourd’hui, les gens veulent être de plus en plus acteurs. Les exemples de parcours de vie qui ont changé après l’Alter-Tour sont nombreux : Bruno passé de chauffeur de poids lourds à accompagnateur en montagne avec des ânes ; ou cet informaticien de Paris devenu agriculteur.
Frédéric FAYS, Le Dauphiné