L’Oasis de Serendip, à Eurre dans la Drôme, a été lancée officiellement en juillet 2014 en réponse à un constat : la crise que traverse notre société nous plonge dans l’illusion que nous vivons dans un monde de rareté : « Tout est cher, et le choix d’un mode de vie sain et respectueux de la planète est un luxe de nantis ». Pourtant, la nature nous montre tous les jours sa capacité à produire de l’abondance ! Pour que notre planète reste « vivable », il nous faut repenser complètement notre rapport à la nature, en prenant en compte cette considération essentielle : notre Terre est, comme le jardin, un espace clos, fini et arpentable que l’Homme, en bon jardinier, doit ménager. C’est ce que le paysagiste Gilles Clément, parrain du projet, appelle le « jardin planétaire ».
La ferme (12 ha) sur laquelle a été créée l’oasis est détenue par une SCI créée par 3 associations grâce à l’argent d’une dizaine de familles. Une dizaine de personnes travaillent sur cette ferme, dont environ la moitié qui y vivent. On y trouve un verger, des plantes aromatiques, un compost, des formations en permaculture y sont proposées et des réflexions sur l’éducation y sont initiées (plusieurs contributions à des créations d’écoles alternatives).
Les altercyclistes, rejoint.e.s par celles et ceux de l’échappée belle, ont pu s’imprégner du lieu en participant à de nombreux ateliers (visite guidée de l’oasis, construction d’un mur pour un futur bassin de récupération d’eau de pluie, découverte de la botanique dans les champs de l’oasis, atelier communication) et profiter le soir de la présence d’autres groupes (les personnes vivant et travaillant à l’oasis, des gens du coin, la chorale à vélo, ecotopia bike tour) avec qui échanger et faire la fête.